L'Essentiel de la Filière Bioproduction
👉 Un plan pour attirer les chercheurs américains
Emmanuel Macron a annoncé, lundi à la Sorbonne, une enveloppe de 100 millions d'euros qui s’ajoutera à celle de 500 millions proposée par la Commission européenne, pour attirer des scientifiques touchés par les coupes budgétaires aux États-Unis. Ce financement français sera prélevé sur le budget existant de France2030 et servira à alimenter la plateforme Choose France for Science, ouverte mi-avril. Interrogé par Le Figaro, Philippe Pouletty, directeur du fonds d’investissement Truffle Capital, spécialisé dans les sciences médicales, salue une « indéniable opportunité » pour la France et pour l’Europe. « 100 millions d’euros, c’est suffisant pour rémunérer environ 250 chercheurs et provoquer un effet boule de neige », souligne-t-il.
👉 L’EMA passe en revue les apports des PME dans les biomédicaments
Dans un nouveau rapport, le Bureau des PME de l’Agence européenne des médicaments souligne la dynamique des petites et moyennes entreprises dans les biomédicaments. Fin 2024, 1.896 PME étaient enregistrées auprès de l’autorité. Ces PME portent majoritairement des projets thérapeutiques (71% des cas), dont 13% de produits biologiques et 10% de thérapies avancées (géniques et cellulaires). Le rapport souligne aussi le soutien réglementaire apporté aux entreprises du secteur : sur 625 demandes d’avis scientifiques, 182 provenaient de PME (29 % du total). Par ailleurs, 6 des 14 recommandations PRIME (PRIority MEdicines) et 15 des 39 recommandations de classification ATMP (Advanced Therapy Medicinal Products) ont été accordées à des PME l’an dernier.
👉 Séquençage génomique : un accélérateur d’accès aux biomédicaments
Le Monde se penche sur les avancées fulgurantes du séquençage génomique, devenu cent mille fois plus rapide et un million de fois moins cher qu’à ses débuts. À l’Institut Imagine, centre européen de référence pour les maladies génétiques, les plateformes de génomique lisent quotidiennement l’ADN d’enfants en quête de diagnostic. Sur les 33.000 consultations annuelles, un quart concernent une pathologie génétique, et 60% restent sans réponse. Les techniques de troisième génération, comme celles développées par PacBio ou Oxford Nanopore, permettent désormais de lire de très longs fragments d’ADN et de combler les zones du génome jusque-là inaccessibles. Ces technologies sont essentielles pour identifier les mutations impliquées dans les cancers ou les maladies rares, et participent à la mise au point de biomédicaments adaptés.